Affréter son regard
La Louve, Spa, 1988.
Avec Affréter son regard de Jean-Luc Godard, une nouvelle façon de voir, de dire le monde, est née : celle de l'écriture-spasme.
De l'océan, dont le sang se cabre, rue et s'emballe encore en nos veines et, souvent, nous désarçonne, nous éblouit.
Fils de la mer, même ancrés à terre, marins nous demeurons, assoiffés d'infinis, de falaises, de marées, et, aux ressacs, condamnés. C'est ce que le poète consigne ici, en une sorte de journal de bord dédié à l'amour.
En ses vagues de mots, leurs courbes de chair tendue vers un éphémère assouvissement, il rêve d'un monde qui bleuirait ses frontières.